Salon emploi Hauts-de-France, stands et candidats en entretien avec recruteurs

« Les gens ont envie de bosser » : près de 400 candidats au salon emploi des Hauts-de-France

recrutement Hauts-de-France : un salon organisé dans la métropole régionale a réuni environ 400 candidats selon les organisateurs, illustrant une dynamique locale sur le marché du travail. L’affluence a dépassé les attentes et a mis en lumière des besoins concrets en recrutement, en particulier dans la logistique, l’industrie et les services.

Un rendez‑vous marqué par une forte mobilisation

La manifestation, tenue sur une journée, a regroupé des candidats de tous âges et profils : demandeurs d’emploi de longue durée, jeunes diplômés, travailleurs en reconversion et salariés en recherche d’opportunités. Selon les organisateurs, près de 400 personnes se sont présentées, pour environ 45 employeurs présents sur place. Les échanges se sont tenus sous forme d’entretiens courts, d’ateliers CV et de sessions d’information sur les formes de contrats (CDD, CDI, intérim, apprentissage).

Quels secteurs ont embauché ou proposé des postes ?

Les offres affichées lors du salon reflétaient la structure économique des Hauts‑de‑France. Les principaux secteurs représentés : logistique (préparation de commandes, conduite d’engins), industrie (maintenance, production, chaudronnerie), transport (conducteurs, livreurs) et services à la personne (aide à domicile, santé). Plusieurs employeurs ont précisé rechercher des profils opérationnels avec des démarrages rapides, parfois sous réserve de formation courte.

Logistique et entrepôts : un pôle d’attraction

La logistique demeure un secteur clé en Hauts‑de‑France, porté par la proximité des grands axes européens et par l’essor du e‑commerce. Lors du salon, de nombreuses offres proposaient des rémunérations indexées sur le niveau d’expérience et des primes de panier ou d’équipe. Des employeurs ont proposé des parcours de formation interne pour candidats sans expérience, signe d’une volonté d’embauche inclusive.

Industrie : entre besoins techniques et reconversions

L’industrie locale a affiché des besoins en opérateurs, techniciens de maintenance et postes qualifiés. Plusieurs entreprises ont mis en avant des dispositifs de formation en alternance et des partenariats avec des centres de formation d’apprentis (CFA) pour réduire le délai d’entrée en poste. La question de la reconversion professionnelle est revenue fréquemment, avec des candidats prêts à suivre des formations courtes pour accéder à des postes stables.

Profil des candidats et attentes exprimées

Parmi les participants, on a noté une forte proportion de personnes motivées par une reprise rapide d’activité : jeunes de moins de 30 ans, parents en reprise d’emploi et seniors cherchant une seconde opportunité. Beaucoup ont déclaré préférer la sécurité d’un CDI ou des contrats offrant de la continuité. Le constat des recruteurs : « Les gens ont envie de bosser », une phrase souvent répétée par les responsables RH présents.

Compétences et freins identifiés

Les entreprises ont souligné l’importance des compétences comportementales (ponctualité, esprit d’équipe) et des compétences techniques de base (manutention, gestes de sécurité, maîtrise d’outils numériques simples). Les freins évoqués par les candidats incluaient la mobilité (fort besoin de transport dans les zones périurbaines), la garde d’enfants et, pour certains, l’obligation de mise à niveau technique.

Rôle des acteurs publics et des dispositifs régionaux

Le salon a rassemblé des acteurs institutionnels : missions locales, Pôle emploi, collectivités locales et organismes de formation. Ces partenaires ont présenté des dispositifs d’accompagnement : ateliers CV, simulations d’entretien, aide à la mobilité et financements de formations. Les dispositifs régionaux visant à soutenir l’emploi, notamment pour les secteurs en tension, ont été mis en avant comme leviers concrets pour transformer les candidatures en embauches.

Accompagnement renforcé pour les publics fragiles

Des sessions spécifiques ont été proposées pour les personnes éloignées de l’emploi : coaching, tests de compétences et rendez‑vous individualisés avec des conseillers. Les initiatives locales ont pour objectif de réduire le délai de reclassement et d’améliorer le taux de transformation entre candidature et embauche.

Chiffres et indicateurs locaux (contexte économique)

Si le salon est une photographie ponctuelle, il doit être replacé dans un contexte régional : les Hauts‑de‑France restent une région industrielle avec des poches de chômage plus élevées que la moyenne nationale dans certains territoires. La demande de main‑d’œuvre sur des postes opérationnels est constante : opérations logistiques, maintenance industrielle et soins à la personne représentent ensemble une part importante des offres locales.

Indicateurs utiles

  • Nombre de participants au salon : ~400 candidats (organisateurs).
  • Employeurs présents : environ 45.
  • Secteurs les plus représentés : logistique, industrie, transport, santé.
  • Formats proposés : entretiens courts, ateliers CV, sessions de formation accélérée.

Retour des employeurs : recrutement et adaptation

Les responsables RH ont indiqué vouloir accélérer les embauches mais aussi proposer des dispositifs internes d’intégration. Pour plusieurs entreprises, le défi n’est plus seulement de trouver des personnes motivées, mais d’assurer leur montée en compétences rapidement. Dans ce cadre, les plans de formation interne, l’alternance et les parcours de professionnalisation apparaissent comme des réponses adaptées.

Exemples d’actions remarquées

  • Mise en place de modules de formation de 2 à 6 semaines, financés conjointement par l’entreprise et des fonds publics.
  • Propositions de contrats évolutifs : démarrage en intérim puis CDI après période d’adaptation.
  • Partenariats locaux avec des centres de formation pour organiser des sessions à proximité des bassins d’emploi.

Enjeux territoriaux : mobilité, attractivité et formation

L’événement a mis en exergue trois enjeux récurrents pour la région : la mobilité des candidats, l’attractivité des postes (rémunération, conditions de travail) et l’accès à la formation. Les solutions proposées passent par des aides à la mobilité, des primes à l’embauche et des actions de marketing territorial visant à valoriser les secteurs porteurs.

Mobilité et infrastructures

La dispersion des emplois, notamment dans les zones logistiques et industrielles périphériques, rend essentielle la question des trajets domicile‑travail. Certains employeurs offrent des solutions (navettes, participation au carburant), tandis que les collectivités expérimentent des dispositifs de mobilité partagée pour faciliter l’accès à l’emploi.

Perspectives et pistes d’action

Le succès du salon souligne une réalité : il existe une volonté de travailler chez des publics variés et des entreprises prêtes à embaucher sous réserve d’accompagnement. Pour transformer cet élan en effets durables, plusieurs axes méritent d’être approfondis : consolidation des parcours de formation courte, renforcement des passerelles entre emploi et formation, développement d’une offre de mobilité adaptée et suivi personnalisé des candidatures jusqu’à l’embauche effective.

À l’échelle régionale, la coordination entre employeurs, organismes de formation et acteurs publics sera déterminante pour convertir l’intérêt manifesté lors d’événements ponctuels en emplois stables. Le message entendu sur le terrain — « Les gens ont envie de bosser » — impose désormais de structurer des réponses opérationnelles pour transformer les candidatures en contrats.

Pour les décideurs locaux, le défi est double : maintenir la visibilité des offres, notamment dans les secteurs en tension, et aligner les dispositifs de formation sur les besoins réels des entreprises. Les prochains mois devront montrer si cette mobilisation ponctuelle se traduit par une hausse tangible des embauches durables dans les Hauts‑de‑France.

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