Atelier Grand‑Est sur la santé des femmes au travail et PRST 2026‑2030, table de travail et participants en concertation

Appels à projets Grand‑Est : santé des femmes au travail et PRST 2026‑2030 en action

santé des femmes au travail : la Région Grand‑Est et la DREETS ont publié fin octobre 2025 deux pages d’information et appels à projets visant à renforcer la prise en compte genrée des risques professionnels et à lancer la construction du Plan régional de santé au travail 2026‑2030. Ces dispositifs ouvrent des opportunités opérationnelles pour les directions industrielles, les services QVT et les prestataires spécialisés en prévention.

Contexte et calendrier des publications

Deux initiatives distinctes mais complémentaires ont été mises en ligne : l’appel à initiatives « santé des femmes au travail » (page actualisée le 10 novembre 2025) et l’appel visant à accompagner la préparation du PRST Grand Est 2026‑2030 (publié le 20 octobre 2025). Les dates clés sont les suivantes : date butoir pour l’appel « santé des femmes » indiquée au 7 novembre 2025 et date limite pour l’appel d’accompagnement du PRST fixée au 21 novembre 2025. Ces échéances montrent une volonté d’engager rapidement des actions opérationnelles pour la période 2026‑2030.

Accès aux documents officiels

Les dossiers de candidature et cahiers des charges sont disponibles sur les pages dédiées de la DREETS Grand Est. Pour piloter ou candidater, consultez la page d’appel au PRST : Appel à projets PRST Grand Est (détails et dépôt) et la page dédiée aux initiatives sur la santé des femmes : Appel à initiatives Santé des femmes au travail. Un complément d’informations est disponible sur la plateforme régionale PRST : Actualités PRST Grand Est.

Objectifs des appels à projets

L’appel « santé des femmes au travail » cible des actions concrètes : intégration d’une grille genrée dans le document unique, actions de prévention spécifiques (ex. dépistage, accompagnement post‑maternité, aménagements de poste), formation des managers et intégration dans les négociations collectives. L’objectif est d’améliorer la prévention, la qualité de vie au travail (QVT) et la prise en charge des risques exposant différemment les femmes.

Parallèlement, l’appel pour accompagner la construction du Plan régional de santé au travail 2026‑2030 vise à sélectionner un prestataire chargé d’animer la concertation, de piloter les chantiers stratégiques et de rédiger le document-cadre régional qui déclinera le PRST national attendu en 2026. Le lauréat devra coordonner les partenaires (CROCT, organismes de prévention, branches professionnelles, services de santé au travail) et proposer un calendrier détaillé de concertation et d’évaluation.

Qui peut répondre et quelle portée pour les entreprises ?

Ces appels s’adressent à des acteurs variés : bureaux d’études spécialisés en santé au travail, cabinets de conseil QVT/RH, organismes de prévention (ex. Carsat, INRS), fédérations professionnelles et consortiums associant structures publiques et privées. Les actions visées ciblent prioritairement les TPE/PME : rappel — les micro‑entreprises et PME représentent plus de 99 % du tissu entrepreneurial en France, d’où l’enjeu de proposer des dispositifs adaptés et financièrement soutenables.

Modalités de dépôt

Les candidatures peuvent être envoyées par mail ou courrier aux adresses indiquées sur les pages DREETS correspondantes. Pour le PRST, le dépôt est ouvert jusqu’au 21 novembre 2025 ; pour l’appel « santé des femmes », certaines mises à jour de la page datées du 10 novembre 2025 précisent les modalités et conditions d’éligibilité (vérifier la version PDF du cahier des charges avant envoi).

Impacts attendus pour les directions industrielles

Pour un directeur industriel, ces appels traduisent trois implications concrètes :

  • Opportunités de financement pour des projets de prévention genrée (aménagements, formation managériale, diagnostics sectoriels) ;
  • Renforcement de la conformité et anticipation des orientations du PRST 2026‑2030, utile pour la gestion des risques et la responsabilité sociale de l’entreprise ;
  • Accélération des politiques QVT intégrant la dimension de genre et la prévention des risques psychosociaux (RPS), ce qui peut réduire l’absentéisme et améliorer la rétention des talents féminins.

Intégrer une perspective genrée dans le suivi du document unique et dans les bilans annuels permet d’identifier des expositions différenciées (postures, horaires, risques chimiques, charges psychosociales) et de prioriser des actions à fort impact opérationnel.

Exemples d’actions éligibles et bonnes pratiques

Parmi les projets susceptibles d’être financés ou soutenus : mise en place d’une démarche de document unique genré, formation des encadrants au repérage des risques spécifiques aux femmes, campagnes de sensibilisation autour du dépistage et de la prise en charge des pathologies liées au travail, dispositifs d’aménagements post‑maternité ou pour salariés atteints de pathologies chroniques.

Bonnes pratiques recommandées :

  • Réunir un groupe pluridisciplinaire (RH, HSE, représentants du personnel) pour co-construire le diagnostic ;
  • Prioriser des actions pilotes sur des lignes de production ou ateliers pilotes avant déploiement global ;
  • Mesurer des indicateurs simples : taux d’absentéisme féminin, nombre d’aménagements réalisés, nombre de managers formés ;
  • Associer un prestataire expérimenté si l’entreprise manque de compétences internes en genre et santé au travail.

Risques et points d’attention

Plusieurs points doivent être anticipés par les entreprises et porteurs de projet : la qualité méthodologique des diagnostics genrés, la confidentialité des données santé, la faisabilité financière pour les petites structures, et la nécessité d’une appropriation par le management opérationnel.

Sur le plan stratégique, le PRST 2026‑2030 devrait renforcer la transversalité entre santé au travail, prévention des RPS et politiques de prévention sectorielles. Les prestataires retenus pour l’accompagnement du PRST auront pour mission d’assurer une construction participative et une traduction opérationnelle sur le territoire.

Calendrier opérationnel et prochaines étapes

Après clôture des appels, la DREETS annoncera les lauréats courant décembre 2025. Le prestataire chargé de l’accompagnement du PRST devra ensuite lancer des ateliers de concertation dès le début 2026 pour respecter le calendrier national du PRST. Les entreprises souhaitant candidater aux dispositifs « santé des femmes » ou s’associer à des consortiums doivent s’organiser rapidement pour monter des dossiers solides (diagnostic, plan d’action, budget prévisionnel).

Ressources et contacts

Pour monter un dossier ou obtenir des informations complémentaires, il est recommandé de consulter les pages officielles de la DREETS et de contacter le pôle concerné via les adresses indiquées dans les appels (contacts disponibles sur les pages liées ci‑dessus). Les directions industrielles peuvent aussi mobiliser les services de santé au travail et les organisations professionnelles pour constituer des réponses partenariales.

Perspectives pour le territoire

La mobilisation autour de la santé des femmes au travail et l’élaboration du PRST 2026‑2030 traduisent une priorisation régionale des enjeux de prévention différenciée. À court terme (2026), les entreprises qui auront anticipé ces évolutions gagneront en conformité, en attractivité et en performance sociale. À moyen terme (2026‑2030), l’intégration systématique de la dimension de genre dans la prévention pourra contribuer à une baisse des risques professionnels et à une amélioration mesurable des indicateurs QVT.

Une opportunité d’innovation RH et industrielle

Pour les directeurs industriels, c’est une fenêtre pour repenser l’organisation du travail, moderniser les pratiques de prévention et renforcer l’engagement social de l’entreprise. Les appels lancés par la DREETS ouvrent des voies de financement et d’accompagnement pour des actions pragmatiques, en particulier destinées aux TPE/PME — un levier majeur pour diffuser les bonnes pratiques sur l’ensemble du tissu productif régional.

Prochaines actions recommandées

  • Vérifier l’éligibilité et télécharger les cahiers des charges sur les pages DREETS liées ci‑dessus ;
  • Mobiliser un coordinateur interne (RH/HSE) pour structurer le dossier de candidature ;
  • Identifier des partenaires locaux (services de santé au travail, organismes de prévention) pour constituer un consortium solide ;
  • Préparer des indicateurs de suivi opérationnels et un calendrier de mise en œuvre de 6 à 12 mois.

Ces actions permettront aux entreprises de transformer un appel à projets en une démarche pérenne d’amélioration de la santé au travail et de la qualité de vie au travail pour les femmes et l’ensemble des salariés.

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