Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes affiche pour 2024 un résultat net consolidé en hausse, porté par une activité commerciale soutenue et une montée en puissance de la Banque de la Transition Énergétique (BTE). Le bilan 2024, présenté par la direction, illustre une combinaison de solidité financière et d’engagement territorial, malgré un contexte macroéconomique complexe et des taux variables.
Un exercice 2024 marqué par des chiffres-clés
Les comptes 2024 de la Banque Populaire AURA montrent un résultat net consolidé de 193 M€, en hausse de l’ordre de 1,5% par rapport à 2023. Le produit net bancaire s’établit à 782,6 M€ (+0,7%) et le résultat brut d’exploitation à 306,2 M€ (+4,6%). Le coefficient d’exploitation reste maîtrisé à 60,9%.
Sur l’activité commerciale, la production de crédits 2024 atteint environ 4,5 Md€. Les encours de collecte s’établissent à 31,3 Md€ (+0,6%) et les encours de crédits à 35,9 Md€ (-1,1% hors PGE). Ces données témoignent d’une activité soutenue envers les particuliers, les professionnels et les collectivités locales.
La Banque de la Transition Énergétique : levier de croissance et d’impact
La Banque de la Transition Énergétique (BTE), lancée par BPAURA et en pleine montée en charge, constitue une part importante du discours stratégique du groupe. Sur 2024 la BTE annonce des chiffres en progression : 443 M€ d’épargne collectée et 622 M€ de crédits accordés sur l’année. Une actualisation publiée en octobre indique une poursuite de la dynamique en 2025, avec des encours à fin août portant l’épargne à 467 M€ et les crédits à 756 M€.
Répartition et orientation des financements
La BTE déclare avoir financé plus de 13 500 projets depuis sa création. La répartition sectorielle communiquée montre :
- 41% en énergies renouvelables (photovoltaïque, solaire thermique) ;
- 32% en efficacité énergétique (rénovation thermique, isolation) ;
- 17% en éco-mobilité ;
- 5% en économie circulaire ;
- 5% en innovation verte.
La banque met également en avant la mesure de l’impact : la BTE a fait réaliser une évaluation externe indiquant plus de 121 000 tonnes équivalent CO2 évitées (mesure portée par un prestataire spécialisé).
Performance et gouvernance : quel modèle territorial ?
La performance 2024 est associée à un modèle de banque coopérative et territoriale. BPAURA revendique un ancrage local fort : environ 3 200 collaborateurs et près de 369 000 sociétaires. En 2024, le groupe a recruté 405 collaborateurs dont 223 CDI, signe d’une politique de renforcement des équipes face à une demande accrue de services et d’accompagnement des clients professionnels et collectivités.
La direction met en exergue la maîtrise des risques et des charges, tout en investissant dans la transformation digitale et la transition énergétique du parc immobilier : rénovation thermique des sites, déploiement photovoltaïque et optimisation énergétique des agences.
Impacts régionaux et opportunités pour les industriels
Pour les directeurs industriels et responsables de sites en Auvergne-Rhône-Alpes, la montée en puissance de la Banque de la Transition Énergétique représente une opportunité concrète de financement pour des projets d’efficacité énergétique, d’autoconsommation photovoltaïque ou de mobilité bas carbone.
Quelques points d’intérêt pour les industriels :
- Accès à des lignes dédiées pour la rénovation énergétique et la production d’énergie renouvelable, avec des volumes croissants (BTE : 756 M€ de crédits à fin août 2025).
- Possibilités de cofinancement et d’accompagnement technique via des partenariats locaux soutenus par la banque.
- Mesure d’impact carbone pour valoriser les investissements, utile pour la communication RSE et les appels d’offres publics.
Exemples concrets sur le territoire
La banque a mentionné des projets de grande envergure : opérations photovoltaïques de plusieurs MW, programmes de rénovation thermique pour des sites industriels et soutien à l’électrification de flottes professionnelles. Ces initiatives ont un double effet : réduction des coûts opérationnels et amélioration des performances environnementales.
Risques, contraintes et points de vigilance
Malgré ces chiffres positifs, plusieurs points de vigilance demeurent :
- Volatilité des taux d’intérêt qui pèse sur le coût du refinancement et la marge d’intermédiation.
- Concurrence croissante des acteurs spécialisés en financement vert et des plateformes de marché.
- Exposition sectorielle : certains segments (immobilier commercial, collectivités) restent sensibles aux cycles économiques.
La banque indique une gestion prudente du portefeuille crédit et un renforcement des outils de pilotage du risque. Les indicateurs de qualité de crédit et de coût du risque ont été présentés comme sous contrôle, mais nécessitent une vigilance continue en 2025.
Retombées économiques et territoriales
La présence d’une banque coopérative robuste dans la région favorise le financement de projets locaux et la stabilité de la trésorerie des PME et ETI. Les chiffres 2024 montrent un soutien effectif aux acteurs régionaux : crédits, épargne et accompagnement technique.
En pratique, cela se traduit par :
- Des lignes de financement adaptées aux besoins des industriels (investissements, renouvellement d’équipement, transition des procédés).
- Un effort de financement de la transition énergétique, évalué à plusieurs centaines de millions d’euros depuis la création de la BTE.
- Une montée en compétences locales grâce aux recrutements et à l’accompagnement des entreprises sur les dossiers techniques.
Liens vers les sources et documents officiels
Pour consulter les documents officiels et les communiqués de la banque :
- Communiqué résultats 2024 de la Banque Populaire AURA
- Bilan 5 ans de la Banque de la Transition Énergétique
- Couverture locale par La Montagne
Axes stratégiques à surveiller pour 2025
Plusieurs priorités émergent pour la banque et pour les acteurs économiques régionaux :
- Continuer l’expansion de la Banque de la Transition Énergétique tout en renforçant les outils de mesure d’impact carbone et climatique.
- Maintenir une politique de distribution de crédit sélective pour préserver la qualité du portefeuille et la rentabilité.
- Accroître les partenariats publics-privés pour soutenir les projets d’infrastructures décarbonées à l’échelle régionale.
Perspectives pour les décideurs industriels
Pour un directeur industriel, la lecture opérationnelle est claire : la Banque Populaire AURA confirme sa capacité à financer des projets de transition énergétique et reste un interlocuteur prioritaire sur la région Auvergne‑Rhône‑Alpes. Il est opportun d’engager des discussions préalables avec les équipes bancaires pour structurer les dossiers, bénéficier d’aides complémentaires et intégrer la mesure d’impact dans la stratégie d’investissement.
En regards des prochains chantiers
La trajectoire 2025-2026 devra concilier croissance des financements verts et maîtrise des risques financiers. Les projets territoriaux, la transformation des process industriels et l’amélioration de l’efficience énergétique représentent des leviers concrets pour réduire les coûts et améliorer la compétitivité.
Ouverture
Au-delà des chiffres 2024, la montée en puissance de la Banque de la Transition Énergétique et la stratégie de proximité de la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes invitent les acteurs économiques à repenser leurs priorités d’investissement et à saisir les opportunités de financement pour accélérer la transition industrielle régionale.






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