Faucardeuse partiellement incendiée sur le site d'une entreprise de travaux aquatiques, rubalise de la gendarmerie et personnel en arrière‑plan
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Faucardeuses ciblées en Bourgogne‑Franche‑Comté : la filière en alerte

La question des dégradations faucardeuses se pose désormais dans la filière des travaux aquatiques en Bourgogne‑Franche‑Comté après des incidents récents combinant incendies volontaires et actes de vandalisme. Ces événements relancent le débat sur la vulnérabilité des entreprises locales et la protection des matériels spécialisés (faucardeuses, remorques, moteurs), avec des conséquences directes sur la trésorerie, l’assurabilité et la continuité opérationnelle.

Contexte immédiat : faits signalés et réactions

Le signalement le plus récent, relayé localement, décrit des incendies criminels et des dégradations sur un site d’une entreprise de travaux aquatiques en novembre 2025. Le gérant a dénoncé un « climat d’intimidation » et s’interroge sur un éventuel ciblage de la filière. L’article d’origine, publié par Le Bien Public, reste la source principale de ce signalement local.

Enquête et réactions institutionnelles

Les services de gendarmerie ont été saisis pour constater et qualifier les faits ; les enquêtes pour incendie volontaire peuvent prendre plusieurs semaines, voire mois, en fonction des expertises techniques. Parallèlement, des acteurs professionnels ont appelé à la vigilance et à la mise en place de mesures préventives.

Pourquoi la filière pourrait être visée ?

Plusieurs éléments expliquent que des entreprises de travaux aquatiques deviennent des cibles potentielles :

  • La visibilité locale des engins (faucardeuses et remorques) entreposés en extérieur ;
  • La polarisation des débats autour des projets hydrauliques et agricoles, qui a déjà conduit à des actions ciblées sur du matériel en région ;
  • La taille souvent modeste des structures : une PME/TPE dispose moins de marges pour investir massivement dans la sécurité et la réassurance.

Précédents nationaux

Des précédents, documentés dans la presse spécialisée, montrent que des engins de chantier ont été volontairement incendiés ou vandalisés dans le cadre de tensions locales (par exemple autour de projets de rétention d’eau). Un article de Batiweb rappelle ces épisodes et alerte sur le risque de contagion d’actions directes vers d’autres acteurs du territoire.

Impact opérationnel et économique pour les entreprises locales

Les conséquences pour une entreprise de travaux aquatiques sont concrètes et rapides : immobilisation d’un ou plusieurs engins, perte de chiffre d’affaires, coûts de réparation ou de remplacement, et potentiellement hausse des primes d’assurance. Sur des entreprises de petite taille, un sinistre majeur peut représenter entre 10 % et 40 % du parc d’équipements — un niveau susceptible de menacer l’activité.

Assurance, réparations et coûts cachés

Outre les coûts visibles (réparations, achat d’un nouvel engin), il existe des postes moins visibles mais lourds : franchise d’assurance, délais d’indemnisation, hausse des cotisations futures, investissements en sécurité (videoprotection, alarmes, clôtures renforcées) et perte de contrats par incapacité d’intervenir. Des fiches pratiques sur l’assurance des engins de chantier synthétisent ces enjeux et les garanties à vérifier pour limiter l’impact financier (AssurMalin – garanties engins).

Mesures préventives recommandées

Face à la montée du risque, plusieurs actions peuvent être mises en œuvre à court et moyen terme :

  • Inventaire et évaluation des risques : cartographier les matériels exposés et prioriser les actions selon leur criticité.
  • Sécurisation physique : installation d’éclairages performants, renforcement des clôtures, ancrages mécaniques pour les équipements les plus vulnérables.
  • Surveillance électronique : caméras HD, détecteurs de mouvements, systèmes d’alarme connectés avec remontée d’alerte 24/7.
  • Procédures internes : consignes de stockage, rotation des matériels, traçabilité et marquage des pièces pour faciliter la revente contrôlée et la détection de vols.
  • Relations locales : dialogue avec les collectivités, les riverains et les agriculteurs pour réduire les tensions et améliorer la compréhension des missions des entreprises.

Soutiens financiers et aides possibles

Des dispositifs publics et régionaux peuvent accompagner la modernisation et la sécurisation des outils. La Région Bourgogne‑Franche‑Comté a, par exemple, engagé des aides à l’équipement lors de sa commission permanente du 15 novembre 2025, illustrant l’intérêt des pouvoirs publics à soutenir la mécanisation et la résilience des entreprises locales (voir la page des attributions et aides régionales).

Enjeux de sûreté et rôle des acteurs professionnels

Les organismes professionnels multiplient les messages de prévention et proposent des recommandations pratiques. L’OPPBTP et d’autres acteurs du secteur ont diffusé des guides et alertes sur la sécurité des chantiers et des matériels pour répondre à ces risques émergents (communiqué OPPBTP).

Rôle des assureurs et impacts contractuels

Les compagnies d’assurance évaluent le niveau d’exposition : la répétition d’incidents sur un même site peut entraîner une réévaluation des primes, l’imposition de mesures de sécurité obligatoires, voire la non‑reconduction de certaines garanties. Pour les dirigeants financiers de PME/TPE, il devient essentiel de consolider la documentation (contrats, preuves d’entretien, preuves de sécurisation) pour faciliter les indemnisations et limiter les exclusions de garantie.

Perspectives pour la filière et recommandations stratégiques

Pour les décideurs locaux et les responsables financiers, les priorités sont claires : protéger l’actif matériel, sécuriser la trésorerie en cas de sinistre, et renforcer le dialogue territorial afin de réduire la conflictualité. Des pistes opérationnelles :

  1. Réaliser un diagnostic de vulnérabilité des parcs matériels sur 3 à 6 mois ;
  2. Regrouper les investissements en sécurité entre plusieurs entreprises (mutualisation de la vidéosurveillance) pour diminuer les coûts unitaires ;
  3. S’assurer de la conformité assurantielle et négocier des clauses spécifiques avec les assureurs ;
  4. Documenter les incidents et coordonner les signalements auprès des forces de l’ordre pour améliorer le traitement judiciaire.

Exemple local : acteurs et structures

Des PME régionales spécialisées dans le faucardage et l’entretien des milieux aquatiques — présentes en Bourgogne‑Franche‑Comté — démontrent la dépendance du secteur à des équipements précis. Un exemple d’acteur régional est présenté sur le site d’un opérateur local dédié au faucardage (exemple d’entreprise de faucardage), qui illustre les besoins matériels et les contraintes opérationnelles du secteur.

Que surveiller dans les prochaines semaines ?

Plusieurs éléments sont à suivre de près :

  • L’évolution de l’enquête judiciaire locale et les qualifications retenues (incendie volontaire, série d’actes ciblés).;
  • La mobilisation des professionnels régionaux et les recommandations industrielles qui pourraient être diffusées ;
  • Les décisions de la Région et des collectivités locales sur des aides spécifiques, ou la mise en place de dispositifs partagés de surveillance et d’assurance.

Points de vigilance pour un dirigeant financier

Pour un Directeur Administratif et Financier, plusieurs actions immédiates sont recommandées : revérifier les polices d’assurance, actualiser le plan de continuité d’activité, chiffrer l’impact potentiel d’un sinistre sur 3 à 12 mois, et envisager une stratégie de mutualisation des risques avec d’autres acteurs locaux. Le renforcement de la relation avec la gendarmerie et les collectivités peut aussi accélérer la prévention et la réaction en cas d’incident.

Vers une gestion collective du risque

La multiplication de cas similaires au niveau national montre la pertinence d’une réponse collective. Au‑delà des mesures techniques, la filière gagnerait à formaliser des dispositifs de mutualisation et des protocoles partagés pour la déclaration et la gestion des incidents. Des retours d’expérience issus d’autres territoires et des publications spécialisées (par exemple des articles sur des épisodes antérieurs rapportés par la presse sectorielle) peuvent servir de base pour construire ces outils (exemple Batiweb).

Prochaines étapes locales

Les acteurs locaux (entreprises, assureurs, collectivités, forces de l’ordre) disposent d’un horizon d’action : consolider les premiers constats d’enquête, prioriser les aides à la sécurité et encourager des démarches collectives. À court terme, des mesures opérationnelles simples (éclairage, marquage, inventaire) peuvent réduire fortement la probabilité de récidive. À moyen terme, des plans de résilience intégrant la mutualisation des moyens et des aides ciblées seront nécessaires pour garantir la pérennité de la filière des travaux aquatiques en Bourgogne‑Franche‑Comté.

Pour suivre les évolutions du dossier et identifier des aides techniques et financières adaptées, les dirigeants peuvent consulter les ressources régionales et sectorielles listées ci‑dessous et maintenir un contact étroit avec leurs assureurs et les forces de l’ordre.

Sources et lectures complémentaires : article local initial et enquêtes en cours (Le Bien Public – article du 18/11/2025), recommandations professionnelles (OPPBTP – prévention et sécurité), retours d’expérience sur incidents ciblés (Batiweb – précédents nationaux) et aides régionales à l’équipement (Infos‑Dijon – délibérations régionales). Pour un aperçu opérationnel des équipements et prestataires régionaux : exemple d’opérateur local.

Perspectives d’ouverture

Si la qualification judiciaire confirme un caractère volontaire et ciblé, la problématique dépassera le simple fait divers et nécessitera une coordination plus large entre acteurs publics, assureurs et professionnels pour protéger durablement une filière essentielle à la gestion des milieux aquatiques.

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