Réunion RH en entreprise industrielle autour de la prévention « Parlons santé mentale » avec affiche 3114
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Le Gouvernement prolonge en 2026 la Grande Cause nationale dédiée à la santé mentale en Bourgogne‑Franche‑Comté

Santé mentale : le Gouvernement a annoncé la prolongation en 2026 de la Grande Cause nationale « Parlons santé mentale ! », décision qui prolonge un plan d’action déjà dense en 2025 et renforce la visibilité et les dispositifs régionaux de prévention et de sensibilisation. Pour les entreprises et les directions des ressources humaines en Bourgogne‑Franche‑Comté, cette prolongation ouvre des opportunités concrètes de renforcement des politiques de prévention et de déploiement d’actions sur le terrain.

Pourquoi prolonger la Grande Cause nationale en 2026 ?

La prolongation répond à plusieurs constats : hausse des besoins d’écoute et d’accompagnement, augmentation des troubles psychiques chez les jeunes, et fragilités territoriales révélées par les enquêtes récentes. Le bilan 2025 évoque plus de 3 000 événements organisés et près de 900 actions labellisées au niveau national, mais aussi des files d’attente en psychiatrie et des besoins de repérage renforcé dans les entreprises.

Objectifs poursuivis et priorités opérationnelles

Pour 2026, l’exécutif affiche trois priorités :

  • Renforcer le repérage précoce en milieu scolaire et professionnel ;
  • Déployer des actions d’appui aux familles et aux personnes en souffrance ;
  • Accélérer l’intégration de la santé mentale dans les politiques publiques locales (éducation, aménagement, santé au travail).

La coordination reste confiée à la Délégation ministérielle à la Santé mentale et à la Psychiatrie, qui maintient la procédure de labellisation des initiatives et un reporting d’indicateurs attendu au cours du second semestre 2026.

Chiffres clés à retenir

Plusieurs données publiques éclairent le contexte :

  • En France, environ 13 millions de personnes présentent chaque année un trouble psychique et près de 3 millions vivent avec des troubles graves nécessitant un suivi prolongé.
  • Un peu plus d’un quart de la population consomme des psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques, hypnotiques), indiquant l’ampleur du recours médicamenteux.
  • Le numéro national d’écoute et de prévention du suicide 3114 reste une ressource 24/7 mentionnée dans le plan pour l’orientation et l’aide aux personnes en détresse.

Ce que cela change pour les entreprises et les DRH

La prolongation 2026 place la santé mentale comme une priorité durable et encadrée. Pour les directions des ressources humaines, cela signifie :

  • Une fenêtre d’accès à des ressources labellisées (formations, outils de repérage, kits de communication) pour intégrer la prévention dans le plan de prévention des risques professionnels ;
  • Un recours possible à des subventions et partenariats locaux pour financer des actions de sensibilisation ou des dispositifs d’accompagnement ;
  • Un besoin accru de structuration interne (sensibilisation des managers, identification des référents, dispositifs de retour à l’emploi progressif).

Actions concrètes recommandées pour les DRH

Les DRH peuvent s’appuyer sur des mesures opérationnelles simples et rapides :

  • Former 5 à 10 % des managers au repérage des signes de souffrance psychique dès 2026 ;
  • Mettre en place un référent santé mentale au sein du CSE et diffuser le 3114 en interne ;
  • Déployer un plan de prévention comprenant 5 actions (sensibilisation, entretiens, aménagements, accompagnement externe, évaluation).

Impact régional : Bourgogne‑Franche‑Comté

En Bourgogne‑Franche‑Comté, les indicateurs régionaux pointent des inégalités territoriales en matière d’accès aux soins et une prévalence des troubles psychiques supérieure à la moyenne nationale dans certains départements. Le baromètre régional met en évidence des besoins de renforts en santé mentale pour les jeunes et des disparités d’offre en milieu rural.

Sur le plan pratique, la prolongation de la Grande Cause autorise les acteurs locaux (collectivités, centres médico‑psychologiques, associations) à candidater à des dispositifs labellisés et à amplifier les campagnes d’information. Pour une entreprise implantée dans le Creusot ou Belfort, cela peut signifier un partenariat local pour organiser des sessions gratuites de prévention ou des ateliers de gestion du stress.

Financements et gouvernance : que prévoir ?

La prolongation ne signifie pas automatiquement des crédits supplémentaires massifs ; elle impose toutefois des mécanismes de pilotage et un suivi des résultats. La communiqué officiel précise que les actions labellisées devront rendre des indicateurs de performance (nombre de bénéficiaires, taux de satisfaction, impact sur l’absentéisme) pour garantir la traçabilité des moyens et des résultats.

Les organisations attendent désormais des arbitrages budgétaires et des modalités claires pour l’accès aux financements locaux et nationaux. La Fédération Hospitalière de France a salué la décision mais demandé des moyens augmentés, en particulier pour la prise en charge des adolescents et jeunes adultes.

Initiatives locales et bonnes pratiques observées

Plusieurs modèles d’actions sont déjà pertinents pour être reproduits en 2026 :

  • Ateliers inter‑entreprises de prévention (3 à 6 sessions/an) pour petites zones industrielles ;
  • Lignes d’écoute locales renforcées par des partenariats entre associations et CPAM ;
  • Programmes de suivi post‑arrêt maladie liés à des troubles psychiques pour limiter les risques de rechute et réduire l’absentéisme (retour progressif en 3 étapes).

Exemple chiffré

Une expérimentation régionale menée en 2025 a impliqué 120 PME et a affiché une baisse de 15 % de l’absentéisme lié au stress après 9 mois d’accompagnement collectif et individuel. Ces résultats peuvent servir de modèle pour des appels à projets en 2026.

Obligations légales et responsabilité des employeurs

Les employeurs conservent leurs obligations légales en matière de santé et sécurité au travail. La reconnaissance par l’État de la santé mentale comme Grande Cause nationale renforce les arguments pour intégrer la prévention psychologique dans le document unique d’évaluation des risques (DUER) et pour mobiliser le dialogue social autour de plans d’action concrets.

Ressources pour monter un projet labellisé

Pour candidater à un label ou s’inspirer d’outils validés, il est recommandé de consulter les pages officielles et ressources publiques. Le dossier ‘Parlons santé mentale’ rassemble kits, guides pratiques et modalités de labellisation. Les porteurs de projet doivent préparer un plan d’action avec indicateurs précis (public cible, nombre d’actions, indicateurs de résultat) pour augmenter leurs chances d’obtention d’un soutien.

Points d’attention pour 2026

Les sujets sensibles à suivre au fil de l’année :

  • La publication des modalités d’accès aux financements et de la liste des actions labellisées ;
  • Le cadrage des indicateurs de suivi et d’évaluation des projets ;
  • Les orientations spécifiques pour la santé mentale des jeunes et les populations précaires ;
  • L’articulation entre prévention en entreprise et parcours de soins territoriaux.

Vers une appropriation durable en entreprise

La prolongation en 2026 doit servir de catalyseur pour faire entrer durablement la prévention en santé mentale dans les pratiques RH. Pour les directions industrielles et les DRH de Bourgogne‑Franche‑Comté, l’enjeu est double : réduire les conséquences humaines et économiques des troubles psychiques (absentéisme, turnover, perte de productivité) et améliorer la résilience des équipes face aux mutations organisationnelles.

Prochaines échéances et ressources utiles

Pour suivre le calendrier et préparer des dossiers, voici quelques étapes clés : préparer un dossier de candidature à un label local, intégrer des indicateurs dans le DUER avant la fin du semestre, et nouer des partenariats avec des acteurs de santé locaux. Pour information et documentation officielle, consultez le communiqué gouvernemental sur la prolongation : texte officiel de l’annonce et le bilan régional Santé publique France – Bourgogne‑Franche‑Comté. Pour un angle local, lire également le reportage régional sur Creusot‑Infos : article Creusot‑Infos.

Perspectives et ouverture

La prolongation 2026 est une opportunité pour transformer des actions ponctuelles en politiques durables, intégrées et évaluées. Les acteurs économiques regionaux, en particulier les directions industrielles et les DRH, ont un rôle clé pour adapter ces dispositifs aux réalités du travail en milieu industriel. La réussite passera par une coopération étroite entre collectivités, établissements de santé, associations et entreprises pour construire des parcours de prévention et d’accompagnement efficaces et mesurables.

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