métiers de la montagne Auvergne‑Rhône‑Alpes : début novembre 2025, cinquante jeunes issus de l’ensemble de la région se sont retrouvés à Chamonix pour une journée d’immersion professionnelle. L’objectif : faire découvrir concrètement les métiers de la montagne, faciliter l’orientation vers des parcours en formation montagne et susciter des vocations pour les recrutements saisonniers à venir.
Un événement pratique au cœur de Chamonix
L’initiative, relayée par la presse locale, a réuni 50 participants encadrés par des formateurs, des professionnels de l’hôtellerie‑restauration, des guides et des techniciens de station. Les jeunes ont pu tester des ateliers techniques, des simulations de poste et des modules d’information sur les parcours en alternance ou en apprentissage. Selon les organisateurs, l’événement visait à réduire le décalage entre l’offre de postes dans les stations et la connaissance des métiers par les jeunes.
Pourquoi ces actions sont-elles essentielles pour la région ?
La région Auvergne‑Rhône‑Alpes reste l’une des zones françaises les plus dépendantes de l’emploi touristique de montagne. Chaque hiver, des milliers de postes saisonniers sont à pourvoir : hôtellerie, restauration, remontées mécaniques, animation, services techniques et commerces. Les difficultés récurrentes sont multiples : attractivité des métiers, contraintes de logement, mobilité, et besoin de formations adaptées.
Chiffres et contexte régional
Sur le plan régional, la collectivité signale un effort constant pour soutenir l’apprentissage : plus de 57 000 apprentis sont suivis sur le territoire, et des dispositifs de financement et d’orientation sont mobilisés pour accompagner les jeunes vers les filières de montagne. Pour la saison 2025/2026, les acteurs locaux anticipent une pression accrue sur le recrutement saisonnier, d’où l’importance d’actions d’immersion comme celle organisée à Chamonix.
Les métiers présentés et les parcours proposés
Durant la journée, plusieurs familles de métiers ont été mises en avant. Les participants ont découvert :
- Les métiers de l’encadrement et de la sécurité : guides, pisteurs‑secouristes, responsables des secours.
- L’hôtellerie‑restauration et l’accueil : réception, gouvernance, cuisine, service.
- Les techniques et la maintenance : techniciens remontées mécaniques, agents des domaines skiables.
- Les activités de pleine nature : moniteur, accompagnateur moyenne montagne, animateur d’activités.
Des modules ont aussi présenté les voies d’accès : CAP, BEP, BP, mentions complémentaires, diplômes professionnels (DEJEPS, BP JEPS pour l’animation), ainsi que des formations fédérales et universitaires.
Alternance et apprentissage : leviers de recrutement
Les intervenants ont largement insisté sur l’importance de l’alternance et de l’apprentissage pour répondre aux besoins des entreprises de montagne. L’alternance permet de combiner expérience terrain et diplôme reconnu, un atout pour des employeurs qui recherchent des profils opérationnels dès le premier contrat.
Retours d’acteurs : employeurs et formateurs
Les professionnels présents ont souligné deux messages concrets. D’une part, la nécessité d’accueillir des jeunes formés aux réalités du terrain. D’autre part, l’importance d’améliorer l’attractivité des postes saisonniers via des garanties de conditions (logement, temps de travail, salaire) et des parcours de progression clairs.
Exemples opérationnels
Plusieurs acteurs locaux proposent des réponses : programmes d’accompagnement au logement, conventions entre collectivités et employeurs, et modules de professionnalisation accélérée. Des organismes comme le CREPS ou des écoles fédérales offrent des sessions spécifiques pour les métiers d’encadrement et de sécurité.
Perspectives pour l’hiver 2025/2026
À l’approche de la saison, l’anticipation est cruciale. Les stations prévoient de pourvoir plusieurs milliers d’emplois saisonniers en Auvergne‑Rhône‑Alpes. Les initiatives d’orientation comme celle de Chamonix cherchent à transformer l’intérêt initial des jeunes en candidatures effectives et en contrats. Les employeurs surveillent aussi les indicateurs suivants : taux de remplissage des postes, nombre d’apprentis recrutés, et durées de contrats proposées.
Enjeux concrets pour les DRH et décideurs locaux
Pour un DRH de station ou de groupe touristique, trois priorités se dégagent :
- Structurer la chaîne de recrutement : partenariats avec centres de formation, pôles emploi, orientation scolaire.
- Améliorer l’attractivité : conditions de travail, salaires, logement, perspectives de carrière.
- Investir dans la professionnalisation : parcours d’alternance, modules courts, formation continue sur la sécurité et la relation client.
Ces leviers sont déjà mobilisés dans certaines intercommunalités et par des entreprises pilotes, mais leur généralisation reste un défi.
Soutiens institutionnels et partenariats
La Région Auvergne‑Rhône‑Alpes déploie des programmes d’orientation et finance des dispositifs pour l’apprentissage. Par ailleurs, des collectifs comme Génération Montagne portent des actions d’immersion et de valorisation des métiers de la montagne.
Obstacles persistants et solutions testées
Plusieurs freins structurels demeurent : pénurie de logements accessibles, rotation élevée des saisonniers, manque de liaisons de transport pour certaines stations, et méconnaissance des débouchés par les jeunes urbains. Des solutions expérimentées incluent des bourses au logement pour saisonniers, des pré‑embauches en CDI partiel, et des cycles courts de formation pour professionnaliser rapidement les candidats.
Impact économique et social local
Les métiers de la montagne représentent un levier économique majeur pour les territoires alpins et massifs. En 2024‑2025, l’ensemble des activités touristiques de montagne a généré des centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires direct dans la région, et mobilisé plusieurs dizaines de milliers de salariés saisonniers (estimation annuelle). Au‑delà du chiffre, ce sont des dynamiques locales : accueil, services, vie associative et infrastructures qui dépendent de ces emplois.
Comment les jeunes perçoivent ces métiers ?
Les retours des participants à Chamonix montrent un intérêt réel pour les métiers de plein air et l’hôtellerie. Les motifs cités : travail en équipe, contact avec la nature, saisonnalité qui permet des projets personnels entre saisons. Les freins évoqués : conditions de travail parfois rudes, rémunération variable, et incertitude sur la continuité d’emploi. Les actions d’immersion aident à nuancer cette image et à présenter des parcours concrets.
Recommandations pour les acteurs RH
Pour transformer l’intention en recrutement durable, il est recommandé de :
- Renforcer les partenariats avec les centres de formation et les lycées professionnels.
- Structurer des offres d’alternance intégrées aux parcours diplômants.
- Mettre en place des solutions de logement temporaires et des aides au déplacement.
- Communiquer de façon transparente sur les rémunérations et les perspectives d’évolution.
Initiatives à suivre et ressources
Les lecteurs souhaitant approfondir peuvent consulter le reportage original publié par la presse locale et les sites institutionnels listés ci‑dessous. Ils offrent des informations pratiques sur les formations, les calendriers d’événements et les dispositifs de soutien.
Article original : Reportage sur la journée de découverte à Chamonix.
Prochaines étapes pour les acteurs locaux
Les professionnels et décideurs ont devant eux un impératif : convertir l’intérêt suscité lors d’actions d’orientation en parcours de formation et en contrats. Les prochaines semaines (novembre‑décembre 2025) seront déterminantes pour préparer la saison hivernale et mesurer l’impact concret de ces dispositifs d’immersion sur le recrutement.
Perspectives ouvertes
Au terme de cette journée à Chamonix, l’enjeu est bien clair : aligner formation montagne, recrutement saisonnier et conditions d’emploi pour stabiliser une main‑d’œuvre indispensable à l’économie des territoires alpins. Pour les DRH et responsables locaux, il s’agit d’un chantier prioritaire, mêlant innovation sociale, partenariats et planification opérationnelle.






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