Salariés de Safran à vélo devant un site francilien, parkings vélos et VAE visibles
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Safran encourage le vélo en Île‑de‑France : 100 € pour un mécaniqe, 200 € pour un VAE

Safran aide vélo : le groupe a décidé d’accompagner financièrement ses salariés franciliens en finançant jusqu’à 100 € pour l’achat d’un vélo mécanique et 200 € pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE). Cette mesure, intégrée dans les accords d’écomobilité de certaines entités du groupe, vise à encourager les trajets domicile‑travail à vélo et à réduire l’empreinte carbone des déplacements professionnels.

Un dispositif ciblé, décliné par entité

La prise en charge annoncée par Safran concerne en priorité les salariés sur le périmètre francilien de certaines filiales. L’accord signé par Safran Electronics & Defense (entrée en application le 31/01/2025) fixe les montants cités et complète l’aide par des prises en charge pour location, entretien et accessoires.

Montants et prestations complémentaires

Outre le bonus à l’achat, l’accord comporte des dispositifs pratiques : participation à la location à hauteur de 75 % du coût, dans la limite de 50 € par mois, prise en charge d’accessoires (jusqu’à 120 € par an), et remboursement de pièces détachées (50 €/an) ainsi qu’un forfait entretien/main d’œuvre (40 €/an). Ces mesures sont conçues pour réduire les freins financiers et logistiques à l’usage du vélo.

Pourquoi ce geste chez Safran ?

Le mouvement s’inscrit dans une stratégie plus large de décarbonation et d’amélioration de la qualité de vie au travail. Pour un groupe industriel employant plusieurs milliers de personnes en Île‑de‑France, encourager la mobilité douce permet de diminuer les émissions liées aux déplacements domicile‑travail et d’alléger les besoins en stationnement automobile sur les sites.

Alignement avec les politiques publiques

La mesure de Safran s’articule avec les aides publiques régionales. Par exemple, Île‑de‑France Mobilités propose des primes pour l’achat de VAE (jusqu’à 400 € selon les cas) ou des dispositifs pour vélos adaptés. Les salariés peuvent ainsi cumuler aides publiques et aide employeur dans le respect des règles fiscales et sociales.

Modalités fiscales et cadres réglementaires

Les aides employeurs peuvent s’inscrire dans le cadre du Forfait Mobilités Durables ou d’accords d’entreprise. Selon la réglementation, certaines prises en charge bénéficient d’exonérations de cotisations sociales si elles respectent les plafonds et conditions en vigueur. Les services RH doivent veiller à l’articulation entre aides publiques et mesures internes pour éviter tout risque de dépassement des plafonds d’exonération.

Impacts RH et paie

La mise en œuvre opérationnelle suppose une coordination entre la direction des ressources humaines, la paie et les responsables de site : vérification des factures, contrôle des justificatifs, paramétrage des remboursements et information des salariés. L’expérience montre que la simplicité administrative favorise l’adoption : des plateformes partenaires sont donc couramment utilisées pour centraliser les demandes.

Partenariats et services sur site

Safran a fait appel à des prestataires spécialisés pour faciliter l’accès au vélo et proposer des services sur site. Un acteur comme BeeToGreen accompagne les entreprises sur l’achat, la location, la mise en place d’ateliers de réparation et d’animations. Des totems de réparation, des casiers sécurisés et des parkings vélos (ex. 195 places mentionnées pour certains sites) ont été déployés afin d’améliorer l’expérience des cyclistes.

Exemples opérationnels

  • Installations de stationnements sécurisés et abris vélos.
  • Ateliers d’auto‑réparation et sessions de sécurité routière.
  • Solutions de location courte durée avec prise en charge partielle par l’employeur.

Différences entre entités : pas d’uniformisation totale

Dans le groupe, les montants et modalités varient selon la filiale et le site. Par exemple, Safran Nacelles a adopté un dispositif distinct (prise en charge jusqu’à 150 € pour l’achat de vélos, application depuis le 01/07/2025). Cette diversité traduit des logiques locales : taille du site, proportion de salariés en zone urbaine, et négociations locales avec les représentants du personnel.

Chiffres et portée

Les mesures concernent potentiellement plusieurs milliers de salariés en Île‑de‑France. Si l’on considère un périmètre de 7 000 collaborateurs répartis sur une douzaine de sites, une prise en charge moyenne (achat + services) peut représenter un budget global significatif pour l’entreprise, mais relativement limité par salarié : un investissement de 100 à 200 € par bénéficiaire pour l’achat et des participations annuelles pour l’entretien.

Enjeux et bénéfices attendus

Pour la DRH, ces politiques apportent plusieurs avantages : réduction de l’absentéisme lié aux temps de trajet, amélioration de l’attractivité employeur, réduction des coûts de stationnement et contribution aux objectifs RSE. Le retour sur investissement peut être mesuré en termes de satisfaction salariés, baisse des émissions de CO2 et amélioration de la gestion des espaces sur site.

Risques et limites

Cependant, des freins persistent : sécurité des trajets (notamment en Île‑de‑France), météo, capacité d’accueil sur site et inégalité d’accès selon la distance domicile‑travail. Les plans efficaces combinent incitations financières et solutions opérationnelles (stationnement, vestiaires, consignes, vélo‑parkings sécurisés).

Comment les DRH peuvent déployer un dispositif similaire

Quelques étapes pour implémenter une aide vélo :

  • Évaluer la population cible et cartographier les trajets domicile‑travail.
  • Choisir le cadre juridique (Forfait Mobilités Durables ou remboursement sous justificatif).
  • Définir des montants clairs (ex. 100–200 €) et des services complémentaires (entretien, location).
  • Rendre la démarche simple via une plateforme partenaire et une procédure RH standardisée.
  • Mesurer les résultats (taux d’adoption, émissions évitées, satisfaction salariés).

Ressources et références

Pour approfondir la mise en œuvre et les aides publiques, les DRH peuvent consulter les pages officielles et retours d’expérience :

Perspectives pour la mobilité en entreprise

L’intégration d’aides à l’achat de vélos par des grands employeurs comme Safran illustre une tendance durable : les entreprises prennent des mesures opérationnelles pour favoriser la mobilité verte. Pour les DRH, c’est l’occasion d’inscrire ces actions dans une stratégie RSE plus large, en combinant incitations financières, services logistiques et partenariats locaux pour maximiser l’impact.

À suivre

La généralisation d’initiatives semblables dépendra des arbitrages budgétaires des filiales, des négociations sociales et de la capacité des territoires à sécuriser l’espace public cyclable. Les prochaines années devraient voir une multiplication d’accords locaux et d’expérimentations pour rendre le vélo plus attractif et accessible aux salariés en Île‑de‑France.

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