Appel à projets France 2030 Bourgogne‑Franche‑Comté : la préfecture a annoncé en décembre 2025 que quatre dossiers régionaux figurent parmi les 46 lauréats nationaux de la première relève de l’appel « Diversification des sous‑traitants de la filière automobile ». Ces projets représentent **19,3 M€ d’investissements productifs** et recevront environ **4 M€ d’aides publiques**, une impulsion ciblée pour renforcer la diversification des sous‑traitants locaux.
Le dispositif national et le contexte de cette relève
L’appel s’inscrit dans le volet « Produire en 2030 » du plan France 2030, piloté par la Direction générale des Entreprises (DGE) et opéré pour le compte de l’État par Bpifrance. Lors de cette première relève, 115 candidatures ont été examinées et **46 projets retenus** au niveau national, couvrant différents maillons de la chaîne industrielle : composants pour véhicules électriques, procédés décarbonés et conversion vers d’autres marchés stratégiques (hydrogène, aéronautique, énergies). Les lauréats nationaux mobilisent près de **181 M€ d’investissements productifs** soutenus par environ **45 M€ d’aides publiques**.
Les lauréats de Bourgogne‑Franche‑Comté : chiffres et profils
En Bourgogne‑Franche‑Comté, les quatre projets retenus totalisent **19,3 M€ d’investissements productifs** accompagnés d’environ **4 M€ d’aides d’État**. Ces montants confirment une dynamique régionale, même si la répartition par taille d’entreprise et par technologie varie d’un dossier à l’autre. L’appel vise prioritairement les PME/ETI capables de transformer leur offre vers des composants à plus forte valeur ajoutée ou vers des procédés moins carbonés.
Caractéristiques communes des projets soutenus
- Objectif de diversification des sous‑traitants : convergence vers l’électrification, l’hydrogène ou des marchés hors automobile.
- Investissements productifs orientés vers l’industrialisation : machines, outillages, lignes pilotes.
- Critères environnementaux : réduction des émissions, efficience énergétique.
- Mise en valeur des chaînes locales d’approvisionnement et montée en compétence des équipes.
Exemples régionaux et enjeux technologiques
Plusieurs projets évoqués dans la communication régionale relèvent d’une logique transversale. À titre d’illustration, la presse locale a mentionné un projet d’enduction/adhésifs visant les applications pour piles à combustible et systèmes électriques. Ce type de dossier illustre comment la diversification des sous‑traitants peut s’appuyer sur des briques technologiques réutilisables dans d’autres secteurs.
Impacts attendus sur la filière locale
Les retombées attendues couvrent plusieurs volets :
- Industrialisation : accélération des investissements productifs (machines, automatisation) permettant d’augmenter les cadences et la qualité.
- Sécurisation des approvisionnements : relocalisation partielle ou renforcement des fournisseurs locaux.
- Compétences : besoins en formation pour intégrer des procédés propres et des technologies électriques/hydrogène.
- Écologie industrielle : réduction de l’empreinte carbone des procédés et des produits.
Comment l’aide publique est structurée et distribuée
Le montage financier combine subventions directes et accompagnement par des opérateurs (Bpifrance, parfois cofinancement régional ou local). Les aides visent prioritairement les investissements productifs et les démonstrateurs industriels. Sur la première relève, la DGE a publié des éléments de répartition nationale, avec une part significative pour les PME et ETI qui représentent l’ossature de la sous‑traitance automobile.
Le rôle des acteurs régionaux
Dans la mise en œuvre locale, la préfecture de région joue un rôle d’animation et de visibilité : elle relaye les lauréats, facilite les contacts avec les opérateurs de l’État et soutient les synergies territoriales. Les collectivités territoriales et les chambres consulaires peuvent intervenir en cofinancement ou en appui technique (zones industrielles, formations). Pour consulter le communiqué officiel, voir le communiqué de la préfecture de Bourgogne‑Franche‑Comté.
Opérateurs et financeurs
Bpifrance se positionne comme l’opérateur principal pour l’instruction et l’accompagnement. Les banques régionales et la Banque des Territoires peuvent compléter les financements, en particulier pour les projets d’extension d’usines ou de création de capacités. La DGE publie la liste des lauréats et éléments chiffrés nationaux, utile pour situer la performance régionale par rapport au national.
Risques et leviers pour transformer les annonces en résultats industriels
Si l’annonce publique est une première étape, la conversion en emplois durables et en commandes dépend de plusieurs facteurs : cohérence entre stratégie produit et marché, capacité à absorber des investissements, et accès aux compétences. Les projets soutenus doivent démontrer un calendrier d’industrialisation (souvent 12 à 36 mois) et des perspectives commerciales crédibles.
Principaux risques identifiés
- Décalage entre finance publique ponctuelle et besoins de trésorerie à long terme.
- Risque de dépendance aux marchés automobiles si la diversification n’est pas effective.
- Tensions sur les recrutements qualifiés (opérateurs, techniciens, ingénieurs).
Leviers à privilégier
- Montages financiers mixtes (subvention + prêt bancaire) favorisant la durabilité.
- Partenariats technologiques régionaux (clusters, centres techniques) pour accélérer la montée en compétence.
- Programmes de formation ciblés pour la reconversion des salariés et l’intégration des nouvelles technologies.
Quelles retombées économiques à moyen terme pour la Bourgogne‑Franche‑Comté ?
À moyen terme (24–36 mois), la région peut attendre des effets mesurables : augmentation des capacités productives, création ou maintien d’emplois qualifiés, et renforcement des carnets de commande locaux. Les **19,3 M€ d’investissements** annoncés constituent une base qui, si elle est correctement pilotée, peut générer des gains de productivité et déboucher sur des contrats avec des donneurs d’ordre nationaux et européens.
Perspectives et prochaines étapes
Les lauréats disposent désormais d’un cadre pour accélérer leurs programmes d’investissement. Les prochaines étapes attendues comprennent l’engagement contractuel des aides, le calendrier d’investissement et la mise en place de suivis techniques et financiers. Les industriels régionaux et les donneurs d’ordre seront attentifs aux démonstrations de montée en capacité opérationnelle.
Ressources complémentaires et veille
Pour approfondir la lecture et suivre l’évolution des dossiers, plusieurs sources sont utiles : la page officielle de la préfecture (communiqué lié plus haut), le dossier de la DGE sur l’appel et les communiqués d’opérateurs comme Bpifrance. Un article local illustre en outre des cas concrets de PME régionales ayant obtenu des soutiens (voir l’article local sur un lauréat régional).
Pour les directeurs industriels : points d’attention opérationnels
Si vous êtes directeur industriel en Bourgogne‑Franche‑Comté, gardez en tête ces priorités pratiques :
- Valider la trajectoire commerciale avant d’engager des investissements lourds.
- Structurer un plan de formation pour l’intégration rapide des lignes industrielles.
- Prévoir des indicateurs de performance (capacité, taux de rebut, temps de cycle) pour démontrer l’impact des aides.
- Saisir les opportunités de coopération inter‑entreprises pour mutualiser certaines étapes industrielles.
Regard prospectif : au‑delà de la relance ponctuelle
L’enjeu majeur est de transformer les impulsions financières en trajectoires industrielles durables. La logique de diversification des sous‑traitants ne doit pas se limiter à la simple substitution de clients : il s’agit d’instaurer des capacités techniques réplicables, des relations commerciales stables et une gouvernance financière robuste. Si ces conditions sont réunies, les **4 lauréats** de Bourgogne‑Franche‑Comté pourront contribuer à renforcer une chaîne de valeur régionale plus résiliente et moins dépendante d’un seul secteur.
Suivre les dossiers et contacts utiles
Pour suivre les dossiers et obtenir des informations détaillées sur les modalités d’accompagnement, consultez la page de la DGE dédiée aux lauréats et le communiqué de la préfecture pour les détails régionaux. Ces ressources permettent de vérifier les calendriers, les engagements financiers et les contacts opérationnels.
Ouverture — pistes à explorer
La réussite de ces projets ouvrira une discussion utile sur les prochaines relèves et sur les outils nécessaires pour amplifier la transition industrielle régionale : mutualisation des investissements, accélérateurs technologiques locaux, et dispositifs publics‑privés pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement. La Bourgogne‑Franche‑Comté dispose d’un socle industriel et d’acteurs prêts à transformer l’aide publique en capacités productives durables — reste à inscrire ces projets dans des trajectoires économiques robustes.






Laisser un commentaire