bâtiment 4.0 logistique : le nouveau pôle du lycée Alexandre Bérard a été inauguré le 13 novembre 2025 à Ambérieu‑en‑Bugey. Pensé pour répondre à la montée en puissance des besoins en compétences dans le transport et la distribution, ce bâtiment offre des équipements pédagogiques modernes et des espaces pratiques pour la formation professionnelle. L’ouverture vise à réduire l’écart entre l’offre de formation locale et les besoins des entreprises du territoire.
Un équipement pensé pour la pratique et la numérisation
Le projet comprend un bâtiment de 1 200 m² dédiés à l’enseignement (salles, vestiaires, locaux techniques) et un plateau extérieur de 1 400 m² pour les exercices pratiques : manœuvres, quincaillerie logistique et entraînement sur quai. Le hall d’apprentissage intègre un quai de chargement et des installations permettant de simuler des opérations courantes en entrepôt. L’ensemble a été conçu pour être un véritable « labo » de la chaîne logistique, avec un accent sur la digitalisation.
Des outils 4.0 pour la formation
Les équipements installés répondent au cahier des charges « 4.0 » : plateformes d’exercices connectées, simulateurs de gestion d’entrepôt, capteurs et systèmes d’inventaire automatisé. Ces dispositifs permettront aux apprentis et aux élèves de s’entraîner sur des process proches de l’industrie réelle, incluant des scénarios d’automatisation, de traçabilité numérique et d’analyse de flux.
Financement et calendrier : un investissement régional
Le chantier a été majoritairement financé par la Région Auvergne‑Rhône‑Alpes, à hauteur de 4,5 millions d’euros pour les travaux et d’environ 1,2 million d’euros pour l’équipement. La somme reflète l’enjeu identifié par les collectivités : moderniser les plateaux techniques pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Les travaux se sont étalés sur plusieurs mois avant l’inauguration officielle avec les élus et des représentants du monde économique local.
Construction et sobriété énergétique
Le bâtiment a été réalisé avec des matériaux à faible empreinte carbone (structure bois partielle) et une attention portée aux économies d’énergie : isolation renforcée et production solaire intégrée via des panneaux photovoltaïques. Ces choix répondent à la politique régionale d’efficacité énergétique et réduisent les coûts d’exploitation sur le long terme.
Une réponse directe aux besoins des entreprises locales
Le lycée Alexandre Bérard renforce ainsi son offre en formation logistique : CAP, baccalauréat professionnel et formations en alternance pouvant déboucher sur des BTS ou des poursuites d’études. Le pôle a été conçu en concertation avec le Club des entreprises du Parc industriel de la Plaine de l’Ain (PIPA), qui a exprimé des besoins soutenus en recrutements qualifiés dans le secteur transport‑logistique.
Capacité et profils formés
Le lycée accueille aujourd’hui plus de 700 élèves et apprentis, dont environ 140 en filière logistique. Avec le nouveau plateau, le nombre de stagiaires et d’apprentis sur les modules pratiques pourra augmenter, facilitant ainsi le placement en entreprise. Les formations ciblent des profils capacitaires en conduite, manutention, gestion des stocks, mais aussi des compétences numériques liées à la chaîne d’approvisionnement.
Impact économique et insertion professionnelle
Le secteur transport‑logistique est un pourvoyeur d’emplois dans la région : entre recrutements saisonniers et postes stables, les entreprises locales peinent parfois à trouver des candidats formés. En modernisant les plateaux pédagogiques, le lycée entend améliorer le taux d’insertion professionnelle des sortants et proposer des formations adaptées aux besoins concrets des recruteurs.
Chiffres clés d’insertion
- Taux d’insertion visé pour les diplômés de la filière : +10 à 20 % sur 12 mois selon la Région.
- Partenariats locaux : stages et alternances facilités grâce aux liens avec le PIPA et les entreprises du territoire.
- Région : investissement de 5,7 M€ au total pour permettre la mise en service et l’équipement.
Partenariats école‑entreprise : un modèle de co‑construction
Le projet a été porté en étroite collaboration avec les acteurs économiques locaux. Le Club des entreprises et d’autres employeurs ont participé au cahier des charges pour que les modules pratiques reproduisent fidèlement les attentes du terrain. L’objectif est double : offrir aux entreprises des candidats opérationnels et donner aux jeunes des perspectives d’emploi claires.
Rôle des acteurs publics
La Région, l’Académie de Lyon et la direction du lycée ont coordonné les interventions pour assurer la cohérence pédagogique et technique du projet. Des représentants régionaux ont rappelé que le soutien financier s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des formations professionnelles en Auvergne‑Rhône‑Alpes.
Pour consulter le communiqué officiel de la Région sur ce pôle, voir le communiqué de la Région Auvergne‑Rhône‑Alpes. Un article d’analyse locale est également disponible sur Lyon Capitale, et l’Académie a publié des informations sur l’avancement du projet (Académie de Lyon).
Organisation pédagogique et nouvelles compétences
La pédagogie mise en place combine enseignements théoriques et ateliers pratiques. Les modules intègrent des notions de logistique durable, d’optimisation des flux et de digitalisation des opérations. Les stagiaires s’entraîneront sur des cas concrets : préparation de commandes, optimisation d’entrepôt, sécurité au travail et utilisation d’outils numériques pour la traçabilité.
Compétences visées
Parmi les compétences professionnelles prioritaires : maîtrise des process de manutention, conduite d’engins de magasin, gestion des stocks assistée par outils numériques, lecture de données et utilisation d’ERP/logistique. Le programme vise aussi à renforcer les savoir‑être attendus par les employeurs (ponctualité, travail en équipe, sécurité).
Retombées territoriales et stratégie régionale
Au‑delà du lycée, ce pôle participe à la stratégie de résilience des filières industrielles de la région. En alignant formation et besoins économiques, la Région cherche à diminuer les tensions de recrutement et à soutenir la compétitivité des entreprises locales. L’investissement s’inscrit dans une série d’actions menées pour moderniser les plateaux techniques dans les lycées professionnels de l’Académie.
Effet levier pour les entreprises
Les entreprises du PIPA et d’autres zones industrielles proches y voient une opportunité : un vivier local mieux formé, réduction des coûts de recrutement et un accès facilité à la formation continue pour leurs salariés.
Questions ouvertes et défis à venir
Plusieurs défis restent à relever : adapter en continu les contenus pédagogiques face à l’automatisation croissante, financer la maintenance des équipements 4.0 et assurer la pérennité des partenariats école‑entreprise. Le taux d’emploi des diplômés devra être suivi sur 2 à 3 ans pour mesurer l’efficacité réelle du dispositif.
Suivi et évaluation
Un suivi est prévu pour mesurer l’insertion professionnelle, l’adéquation des compétences et le taux d’alternance. Les retours des entreprises permettront d’ajuster les programmes et de prioriser les investissements futurs.
Quelles perspectives pour la filière locale ?
Le lancement du bâtiment 4.0 logistique au lycée Alexandre Bérard marque un tournant : il crée un point d’ancrage pour la formation professionnelle en logistique dans le nord de l’Ain. À court terme, l’effet attendu est une hausse des capacités d’accueil pratiques et une meilleure insertion pour les jeunes. À moyen terme, si l’outil reste aligné sur les besoins des entreprises et que les partenariats perdurent, la région pourrait observer une baisse des tensions de recrutement dans le secteur transport‑logistique.
Pour un regard sur l’inauguration rapportée par la presse locale, consulter l’article du Progrès sur l’inauguration. Une synthèse des démarches locales est également consultable via le site du Club des Entreprises du Parc avec des retours de terrain (MyPlaineDeLain).
Perspectives pratiques : la réussite du dispositif reposera sur la capacité du lycée à actualiser ses modules, à maintenir ses équipements et à étendre les dispositifs d’alternance. Pour les entreprises, l’enjeu est d’investir dans l’accueil en alternance et dans la co‑construction des référentiels métiers.
Prochaine étape : capitaliser sur l’expérience locale pour exporter des bonnes pratiques à d’autres lycées de la région et construire une réponse coordonnée aux besoins d’emplois dans la logistique, à la fois technique et numérique.
Laisser un commentaire