Praluline : depuis 1955, cette brioche au cœur rose est devenue un symbole de la gastronomie ligérienne et un repère industriel et touristique autour de Roanne. À 70 ans, la Praluline incarne une histoire de savoir-faire artisanal et d’industrialisation maîtrisée, mais elle évolue aujourd’hui dans un contexte régional secoué par une hausse des défaillances d’entreprises. Cet article analyse l’origine, l’impact économique et les défis contemporains de la Praluline dans une région marquée par une augmentation de 14 % des faillites au troisième trimestre 2025 selon Allianz Trade.
Origines et patrimoine : la naissance d’une brioche devenue icône
La Praluline a été créée en 1955 par Auguste Pralus à Roanne. Conçue comme une brioche enrichie de pralines roses, elle a très vite trouvé son public local puis national. Sa singularité (une pâte briochée généreuse, des morceaux de praline et une robe rosée) a forgé un statut gastronomique : aujourd’hui, la Praluline est reconnue comme un produit emblématique du territoire ligérien et un argument fort pour la promotion touristique de la région.
Production et chaîne de valeur : artisans, PME et rayonnement économique
La diffusion de la Praluline repose sur un écosystème composé d’artisans boulangers, d’ateliers industriels et de circuits de distribution régionaux. À Roanne, la marque a tenu un rôle central : elle a permis la création d’emplois directs et indirects (boulangeries-pâtisseries, fournisseurs d’ingrédients, logistique). En outre, la brioche constitue un produit à forte valeur ajoutée, mobilisant ingrédients locaux (noix, sucre) et techniques spécifiques de production.
Quelques chiffres clés
- Année de création : 1955.
- Anniversaire : 70 ans en 2025.
- Rayonnement : produit vendu en boutiques locales, sur le web et en réseau national.
Le contexte régional : une dynamique économique sous tension
Alors que la Praluline célèbre sept décennies de succès, l’économie d’Auvergne-Rhône-Alpes affiche des signaux préoccupants. Le rapport d’Allianz Trade pour le troisième trimestre 2025 note une hausse de 14 % des défaillances d’entreprises dans la région, avec des départements comme le Rhône, l’Isère et la Loire particulièrement touchés. Cette augmentation pèse sur la compétitivité industrielle, la trésorerie des sous-traitants et, par ricochet, sur les acteurs de l’alimentation et de la boulangerie.
Le lien entre la vitalité d’un produit local comme la Praluline et la santé économique régionale est concret : une hausse des défaillances d’entreprises fragilise les circuits d’approvisionnement et diminue le pouvoir d’achat local, impactant la consommation de produits traditionnels et saisonniers tels que la brioche artisanale.
Comment les défaillances affectent la filière boulangerie‑pâtisserie
La multiplication des procédures collectives et des liquidations a des répercussions directes sur la filière :
- Pression sur les fournisseurs d’ingrédients (pralines, beurre, farine) : augmentation des créances impayées.
- Risque de rupture d’approvisionnement pour certains ateliers locaux.
- Réduction des marchés B2B (restauration, traiteurs) et contraction de la demande.
Ces effets sont aggravés lorsque des groupes régionaux ou des endettements inter‑entreprises déclenchent des risques systémiques. Le rapport Allianz Trade signale d’ailleurs un niveau élevé du passif fournisseurs pour les sociétés défaillantes en Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui augmente la probabilité d’une diffusion en cascade.
Sources d’accompagnement mobilisées
Plusieurs dispositifs publics et parapublics sont activés pour limiter l’onde de choc : aides régionales, prêts garantis et mécanismes d’accompagnement Bpifrance. Pour consulter les initiatives de soutien mises en place, voir le portail des actions régionales et le détail des offres de financement de

