Délégation des salariés de SFG Bernaville devant le siège d'Albéa à Paris, banderoles et journalistes

SFG Bernaville : salariés reçus par la direction d’Albéa à Paris

SFG Bernaville : les salariés du site ont été reçus à Paris par la direction du groupe Albéa après l’annonce de la fermeture du site. Face à la menace sur 68 emplois et à l’inquiétude locale, une délégation syndicale a porté les revendications des salariés jusqu’au siège parisien, puis au ministère de l’Industrie à Bercy. Cette mobilisation vise à accélérer les pistes de reprise, améliorer les conditions de départ et attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’impact industriel en Hauts-de-France.

Contexte : ce que représente le site de Bernaville

Le site de SFG Bernaville (Société Française de Galvanoplastie), implanté dans la Somme, est spécialisé dans des activités de traitement de surface et fournit notamment des composants pour la cosmétique et la plasturgie. L’annonce de la fermeture programmée du site a été rendue publique par la direction d’Albéa, entraînant l’ouverture d’un processus de consultation sociale et d’un plan de sortie. Le chiffre de 68 salariés concernés a été mis en avant par les représentants locaux.

La démarche des salariés : du cortège local à la rencontre à Paris

Les salariés et représentants syndicaux (CFDT, CGT et autres) ont d’abord organisé des actions locales, puis ont mené un déplacement à Paris. Une délégation a été reçue au siège d’Albéa à La Défense par la direction des ressources humaines. L’objectif affiché par la délégation était multiple : obtenir des garanties financières (indemnités, maintien des primes pour les plus anciens), demander l’accélération de la recherche d’un repreneur et exiger des mesures pour limiter la perte de revenu des salariés en reclassement.

Points revendiqués lors des entretiens

  • Maintien des primes : suppression du plafonnement de certaines primes pour les salariés d’ancienneté.
  • Renforcement des indemnités pendant le congé de reclassement pour compenser une perte de salaire pouvant atteindre environ 18 % selon les syndicats.
  • Garantie de priorité pour des reclassements internes ou des formations financées.
  • Accélération et transparence dans la recherche de repreneurs et la tenue des visites du site.

Intervention des pouvoirs publics : un dossier suivi à Bercy

Après l’entretien avec la direction d’Albéa, les représentants ont été reçus au ministère de l’Industrie (Bercy). Le ministère a assuré qu’il suivrait le dossier et resterait mobilisé pour soutenir la recherche de repreneurs et les actions en faveur de la préservation de l’emploi. Cette prise en compte nationale traduit la sensibilité politique autour des fermetures industrielles dans les zones rurales des Hauts-de-France.

État des pistes de reprise et calendrier

Selon les comptes rendus syndicaux, plusieurs pistes de reprise ont été explorées : au moins une visite d’entreprise a déjà eu lieu sur le site et deux autres visites étaient programmées. La direction et les représentants ont planifié de nouvelles réunions de négociation pour finir de clarifier les offres de reprise et les conditions sociales associées. La date avancée pour la fermeture administrative évoquée dans les communications est le 19 décembre 2025, ce qui crée un calendrier contraint pour trouver une solution.

Scénarios possibles

  1. Reprise par un nouvel industriel local ou régional, maintenant l’activité et l’emploi.
  2. Transfert partiel des lignes vers d’autres sites d’Albéa avec reclassements internes.
  3. Fermeture avec application du plan social (indemnités, congé de reclassement, aides à la mobilité).

Impact local et enjeux économiques

La fermeture d’un site industriel de taille moyenne a des effets multiplicateurs sur l’économie locale. Pour les Hauts-de-France et la Somme, la perte de 68 emplois fragilise non seulement les revenus des ménages concernés mais aussi les sous-traitants locaux, les prestataires et les commerces de proximité. À l’échelle communale, l’absence d’une usine active réduit la capacité d’attraction d’investissements complémentaires.

Chiffres et repères

  • Effectif concerné : environ 68 salariés (direction et syndicats).
  • Date mentionnée de fermeture administrative : 19 décembre 2025.
  • Pertes de revenus évoquées pendant le reclassement : jusqu’à 18 % en moyenne selon les représentants.

Réactions d’acteurs locaux

Les élus locaux et la municipalité ont exprimé leur préoccupation. Le maire et les conseillers départementaux ont appelé à la mobilisation pour rechercher des repreneurs et solliciter des aides publiques. Les représentants syndicaux ont quant à eux intensifié la médiatisation du dossier pour mettre la pression sur la direction et accélérer les visites d’éventuels repreneurs.

Bonnes pratiques pour une négociation efficace

À partir des précédents industriels similaires, plusieurs leviers se révèlent pertinents :

  • Transparence dans le calendrier et les offres : publication régulière de l’état des visites et des candidatures.
  • Mesures financières ciblées : renégociation de plafonds de primes et bonification des indemnités de reclassement pour les plus fragiles.
  • Soutien public : mobilisation des services de l’État pour accompagner la reprise (plans de relance régionaux, subventions à la reprise industrielle).
  • Accompagnement au reclassement : formation qualifiante, bilans de compétences et mise en relation avec les entreprises locales.

Perspectives : que peut-on attendre dans les prochaines semaines ?

Le dossier reste ouvert et dépendra principalement des résultats des visites de repreneurs et des négociations sociales. Si un repreneur sérieux confirme son intérêt, il pourra initier des discussions sur la préservation des emplois et investir dans la modernisation du site. À défaut, le plan social et les mesures de reclassement devront être appliqués selon le calendrier social en vigueur. Les pouvoirs publics, récemment saisis, pourront influencer favorablement la recherche de solutions publiques-privées si des mesures de soutien financier ou logistique sont proposées.

Ressources et documents utiles

Pour retrouver le point de départ de l’information et suivre l’évolution, on peut consulter l’article original rapportant la rencontre entre salariés et direction à Paris : article original (Google News).

Ce que les dirigeants industriels doivent retenir

Pour un directeur industriel ou un responsable de site, le cas de SFG Bernaville illustre plusieurs priorités : anticiper les signaux économiques locaux (demandes clients, coûts de production), conserver une communication transparente avec les salariés, et préparer des scénarios de transfert ou de montée en compétence permettant d’atténuer l’impact social. Les partenariats avec les collectivités territoriales et l’appui des ministères peuvent s’avérer déterminants pour une reprise réussie.

Actions concrètes recommandées

  • Lancer immédiatement un audit des postes et compétences critiques pour faciliter la reprise.
  • Établir un calendrier de visites et de présentations pour les repreneurs potentiels, avec rapport public régulier.
  • Négocier en amont des dispositifs de soutien financier avec la région et l’État en cas de reprise industrielle.

Regards vers l’avenir et pistes à explorer

Au-delà de la recherche d’un repreneur classique, des voies alternatives méritent examen : reconversion partielle des activités vers des marchés en croissance (ex. traitements de surface pour la mobilité électrique), montage d’un projet en coopération locale avec des PME régionales, ou encore l’utilisation d’outils de financement public-privé pour moderniser la ligne productive. Ces options exigent un travail concerté entre acteurs économiques, syndicats et élus.

Prochaine étape de la mobilisation

Les salariés et leurs représentants attendent désormais des réponses concrètes : confirmation des offres de reprise, ajustements des conditions sociales et calendrier précis pour les réunions à venir. Les prochaines deux à quatre semaines seront cruciales pour savoir si le site de SFG Bernaville peut être préservé par une reprise ou si la fermeture ira jusqu’à son terme selon le calendrier annoncé.

Extrait clé : mobilisation à Paris, rendez-vous à Bercy, 68 emplois menacés, calendrier serré jusqu’au 19 décembre 2025.

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